Gestion de la consommation d'eau potable

La municipalité de Casselman est actuellement confrontée à des défis considérables dans la gestion de ses services d'eau potable, notamment en ce qui concerne la quantité d'eau traitée. Il ne s'agit pas tant des niveaux d'eau dans la rivière Nation Sud, mais plutôt de la capacité de traitement de l'usine de traitement de l'eau (UTE). En réponse à ces défis, un plan directeur de l'eau et des eaux usées complet ainsi que diverses autres études ont été élaborés et visent à proposer des solutions efficaces.

L'une des recommandations clés du plan directeur (point 2.2.6, phase 2 https://fr.casselman.ca/cms/one.aspx?portalid=5731860&pageid=5823787) est la réduction de 10% de la consommation d'eau potable. Cette réduction est identifiée comme une mesure intermédiaire cruciale à court terme pour résoudre nos contraintes existantes en matière de capacité hydraulique. Lors de sa réunion régulière du 7 mai 2024, le Conseil a approuvé la recommandation du personnel de restreindre indéfiniment toute utilisation externe de l'eau potable conformément à l'article 10.3 du règlement 2018-024 aux mardis pour les adresses civiques impaires et aux mercredis pour les adresses civiques paires de 19h à 20h.

La méthodologie utilisée pour déterminer la capacité de l'usine de traitement de l'eau suit la procédure D-5-1 du ministère de l'Environnement, de la Protection de la Nature et des Parcs (MEPP). Cela implique de calculer la moyenne de la demande maximale quotidienne (DMQ) sur une période de trois ans. Les données des trois dernières années sont tabulées ci-dessous :

Les chiffres mis en évidence dans le tableau ci-dessus représentent la DMQ pour 2021, 2022 et 2023, avec une moyenne de DMQ de 1960 mètres cubes. Les municipalités doivent respecter les exigences du MECP, qui nécessitent l'utilisation de cette procédure pour calculer les capacités hydrauliques des usines de traitement de l'eau, garantissant un flux constant d'eau, même pendant les périodes de pointe ou en cas d'urgence comme les incendies.

Actuellement, la capacité nominale totale de l'usine de traitement de l'eau est de 3182 mètres cubes par jour. Cependant, la DMQ moyenne observée de 1960 mètres cubes par jour représente déjà environ 62% de la capacité de l'UTE. L'objectif est d'approcher la DMQ de la consommation moyenne sur cinq mois, ce qui porterait la capacité de l'UTE à 35% à 40%. Cela représenterait un gain significatif de capacité de traitement de l'eau sans avoir à investir prématurément les millions de dollars nécessaires pour permettre certains développements résidentiels et multi-résidentiels prévus pour les cinq prochaines années, actuellement suspendus en raison des limitations de capacité hydraulique de l'UTE. Ces développements permettront non seulement de combler les propriétés vacantes le long de la rue principale pour embellir et revitaliser le centre-ville, mais également d'augmenter l'offre de logements dont la Municipalité, et la province dans son ensemble, ont besoin pour réduire le coût de la vie pour les résidents. Alors que la Municipalité planifie la documentation et le financement nécessaires pour augmenter la capacité de l'UTE, elle demande à la communauté de collaborer à la révision de ses habitudes de consommation d'eau pour garantir que l'infrastructure existante réponde aux besoins à court terme.

En outre, la répartition irrégulière de la DMQ sur trois mois différents suggère l'absence de motifs discernables dans la demande d'eau. La Municipalité enquête activement sur les causes sous-jacentes de ces périodes de pointe de demande au cours des trois dernières années. La nouvelle technologie de collecte de données sur la consommation d'eau approuvée dans le budget 2024 permettra à la Municipalité d'obtenir les données en temps réel pour identifier à quel moment de la journée se situe la période critique de consommation d'eau et par qui. Les nouvelles données pourraient permettre à la Municipalité d'ajuster la politique de restriction de l'eau. Jusqu'à ce qu'une compréhension complète soit atteinte, les restrictions actuelles sur l'utilisation de l'eau doivent rester en vigueur pour permettre une analyse approfondie des impacts sur la consommation totale d'eau.

La Municipalité ne peut pas interférer avec les activités commerciales. Bien que la Municipalité reconnaisse la consommation importante d'eau par les stations de lavage de voitures et les centres de jardinage, ceux-ci ne représentent que 2% de la consommation totale d'eau. L'essentiel de la consommation d'eau est donc attribué au secteur résidentiel, avec 80% de l'eau consommée. C'est l'une des principales raisons pour lesquelles la Municipalité a proposé la restriction actuelle de l'eau, qui vise à réduire l'utilisation extérieure de l'eau potable parmi les propriétaires résidentiels.

La Municipalité planifie actuellement des mesures pour réduire sa propre consommation d'eau et atténuer la génération de pics de consommation au complexe sportif, à la pataugeoire et lors de l'exercice annuel de rinçage des bornes-fontaines. Elle espère que ces actions contribueront à atteindre les objectifs de la politique de restriction de l'eau. La Municipalité rendra compte de l'effet de la politique de restriction de l'eau dans les prochains mois d'automne après la saison de forte consommation de mai à septembre.

Nous nous excusons pour tout inconvénient causé par cette politique. Nous comprenons que des ajustements peuvent être nécessaires de la part des propriétaires, mais nous avons confiance en la résilience de nos résidents pour surmonter cet obstacle. Afin d'éviter des investissements prématurés dans l'expansion de la capacité hydraulique de l'UTE, qui pourraient coûter des millions de dollars, la Municipalité est contrainte de gérer la demande de manière efficace.

Voici les restrictions concernant les heures d’utilisation de l’eau potable à l’extérieur des bâtiments :

 https://fr.casselman.ca/cms/one.aspx?portalid=5731860&pageid=5823819