• Naissance le 18 octobre 1805
• Natif de Williamsburg et descendant de famille loyaliste
• On ne connait pas le nom de ses parents qui auraient quitté le pays américain peu après son indépendance
• Il porte Major comme deuxième prénom
• Colonel dans l’armée Britannique
• Décédé le 6 novembre 1881 à l’âge de 76 ans et 19 jours
Le peuplement de Casselman
L'histoire du peuplement de la région de Casselman débute avec l'arrivée de Martin Casselman et son projet de commerce de bois. Natif de Williamsburg, Martin Casselman est un descendant loyaliste. En 1832, lors d'un voyage de chasse sur les bords de la rivière Petite-Nation, il a l'idée d'y établir un village et d'exploiter les ressources forestières abondantes pour faire le commerce du bois.
En 1843, il achète un immense territoire couvrant la majeure partie du futur canton de Cambridge de la famille Jessups pour une somme dérisoire. Il devint le propriétaire de 1600 acres de terrain de chaque côté de la rivière Petite-Nation. C'est sur les rives de ce cours d'eau, près d'une chute d'eau, que Martin Casselman s'installe définitivement en 1844. Il amène avec lui une quarantaine d'hommes qui l'aident à mettre sur pied son commerce de bois en retour de la promesse de l'obtention d'une terre à très bas prix. Une digue et une scierie sont construites en 1844 et son commerce de bois est lancé.
Qui est Martin Casselman ?

Cheminement
Le chemin de fer de Casselman

Le chemin de fer de Casselman a révolutionné le paysage économique de la région, devenant un pilier vital du développement industriel et commercial. Initié par Martin Casselman, qui a réussi à faire modifier la trajectoire prévue pour traverser la ville, le chemin de fer a été officiellement ouvert le 1er février 1882. Avec un investissement estimé à 40 000 $ provenant de sa propre poche, Martin Casselman n'a malheureusement pas eu l'occasion de voir la réalisation de son projet, décédant avant son achèvement.
L'arrivée du premier train en provenance de l'est en 1881 a marqué le début d'une ère nouvelle pour Casselman, avec la construction de la voie ferrée facilitant le transport de marchandises telles que le bois, les briques et les denrées alimentaires. L'impact économique fut immense : le transport du blé et d'autres marchandises pendant la Première Guerre mondiale a permis de stimuler l'économie locale et de contribuer à l'effort de guerre.
La visite de J.R. Booth, un magnat du chemin de fer, en 1880, a également ajouté à l'importance croissante de Casselman dans le réseau ferroviaire canadien. L'anecdote légendaire selon laquelle Martin Casselman aurait été le premier passager, attaché à une chaise sur un wagon de marchandise lors de l'inauguration, témoigne de son dévouement inébranlable envers le projet.
La ligne de chemin de fer reliant Coteau Junction à Casselman et Ottawa a été étendue en 1882, consolidant ainsi le rôle du village de Casselman en tant que plaque tournante du transport régional. En 1915, le chemin de fer a connu son apogée avec le premier train parcourant les 3205 milles reliant Québec et Vancouver, passant par Montréal, Casselman et Ottawa. Au fil des ans, le chemin de fer de Casselman est devenu bien plus qu'un simple moyen de transport ; il est le symbole de progrès et de connexion au sein du paysage canadien, laissant un héritage durable dans l'histoire et le développement de la région.
Les grands feux de Casselman

En juillet 1891, la paroisse Sainte-Euphémie affronte sa première grande épreuve : un incendie détruit une partie du village, la scierie de la Casselman Lumber Co. et plusieurs millions de pieds de bois. Plusieurs ouvriers doivent quitter le village pour trouver du travail ailleurs. Toutefois, des terres jusqu'alors à moitié défrichées sont transformées par le feu en de belles prairies fertiles et plusieurs nouveaux colons viennent s'installer sur ces terres désormais propices à l'agriculture.
Le 5 octobre 1897, la paroisse fait face à la plus grande tragédie de son histoire : la région de Casselman est entièrement détruite par un terrible incendie. À l'exception de quelques habitations, le village est réduit en cendres et les gens se retrouvent sans logement ni effets personnels. L'église catholique est détruite en entier, sauf le Saint-Sacrement, que le vicaire Joseph-Hercule Touchette a sauvé. Plusieurs citoyens quittent la paroisse puisque tous leurs biens ont été détruits. Toutefois, soutenus par les paroles encourageantes du curé Touchette et des dons provenant de partout en Ontario et du Québec, ceux qui restent se mettent à la tâche ardue de reconstruire le village. Deux jours après l'incendie, un comité est mis sur pied pour reconstruire l'église.
En juillet 1919, la paroisse est encore la proie d'un grand incendie. Les constructions bordant la rue principale du village, envahie par les flammes, sont presque toutes détruites. Plusieurs commerçants perdent une grande part de leurs marchandises et équipements. Ceux qui réussissent à sauver une partie de leurs biens les transportent dans l'église ou dans l'hôtel de ville. L'église, la banque et le magasin général de Damase Racine sont épargnés grâce au travail efficace des pompiers d'Ottawa. Dès les jours suivants, les villageois entreprennent courageusement la reconstruction sur l'artère principale.