Le peuplement de Casselman

L'histoire du peuplement de la région de Casselman débute avec l'arrivée de Martin Casselman et son projet de commerce de bois. Natif de Williamsburg, Martin Casselman est un descendant loyaliste. En 1832, lors d'un voyage de chasse sur les bords de la rivière Petite-Nation, il a l'idée d'y établir un village et d'exploiter les ressources forestières abondantes pour faire le commerce du bois.
En 1843, il achète un immense territoire couvrant la majeure partie du futur canton de Cambridge de la famille Jessups pour une somme dérisoire. Il devint le propriétaire de 1600 acres de terrain de chaque côté de la rivière Petite-Nation. C'est sur les rives de ce cours d'eau, près d'une chute d'eau, que Martin Casselman s'installe définitivement en 1844. Il amène avec lui une quarantaine d'hommes qui l'aident à mettre sur pied son commerce de bois en retour de la promesse de l'obtention d'une terre à très bas prix. Une digue et une scierie sont construites en 1844 et son commerce de bois est lancé.
 

Qui est Martin Casselman ?

•    Naissance le 18 octobre 1805 
•    Natif de Williamsburg et descendant de famille loyaliste
•    On ne connait pas le nom de ses parents qui auraient quitté le pays américain peu après son indépendance
•    Il porte Major comme deuxième prénom 
•    Colonel dans l’armée Britannique
•    Décédé le 6 novembre 1881 à l’âge de 76 ans et 19 jours
 

Cheminement

1832

Il fait un voyage de chasse sur les rives de la rivière Nation sud.

Il installe son campement sur le côté nord de la rive près des chutes (High Falls).

Il aperçoit un vaste territoire boisé de grands pins et de chênes de statures imposantes.

1834

Il acheta la propriété du Colonel Munroe a Point Cardinal.

Il vivra 9 ans avec sa famille.

1840

Martin Casselman obtint de la Couronne la partie sud-ouest du Canton de Cambridge.

1843

Il achète 1600 acres plus ou moins du major James Jessup de Brockville.

James Jessup avait reçu le terrain de la couronne pour une modique somme.

Coût de 2 500 pound qui est une somme dérisoire.

Canton de Cambridge (partie nord), du comté de Russell.

Ce vaste domaine s’appelait « High Falls ».

1844

Il arrive avec une quarantaine d’hommes pour faire un chantier, bâtir une digue et une scierie en échange d’une terre vendue à très bas prix.

Il s’installe pour toujours sur la rive nord près des chutes de la rivière.

Les familles des bucherons sont venues les rejoindre.

Son épouse Catherine Maria Cameron et ses enfants viennent le rejoindre.

1857

Il devient le premier préfet de Cambridge de 1857 à 1859 et de 1861 à 1871.

Il fut le warden (directeur)du comté de Russel.

En janvier 1867, il est préfet de Cambridge.

1871-1881

Il est le maitre de poste.

1876

Il donne 3 acres de terrain à Mgr Thomas Duhamel l’évêque d’Ottawa pour une chapelle (Construite en 1885).

Présentement où se situe l’Église et le presbytère.

1880

Il était propriétaire de 10 000 acres de terrain.

Il était fortuné.

Son entreprise fonctionnait à plein régime.

Il voulait agrandir son entreprise.

Le chemin de fer de Casselman

Le chemin de fer de Casselman a révolutionné le paysage économique de la région, devenant un pilier vital du développement industriel et commercial. Initié par Martin Casselman, qui a réussi à faire modifier la trajectoire prévue pour traverser la ville, le chemin de fer a été officiellement ouvert le 1er février 1882. Avec un investissement estimé à 40 000 $ provenant de sa propre poche, Martin Casselman n'a malheureusement pas eu l'occasion de voir la réalisation de son projet, décédant avant son achèvement.

L'arrivée du premier train en provenance de l'est en 1881 a marqué le début d'une ère nouvelle pour Casselman, avec la construction de la voie ferrée facilitant le transport de marchandises telles que le bois, les briques et les denrées alimentaires. L'impact économique fut immense : le transport du blé et d'autres marchandises pendant la Première Guerre mondiale a permis de stimuler l'économie locale et de contribuer à l'effort de guerre.

La visite de J.R. Booth, un magnat du chemin de fer, en 1880, a également ajouté à l'importance croissante de Casselman dans le réseau ferroviaire canadien. L'anecdote légendaire selon laquelle Martin Casselman aurait été le premier passager, attaché à une chaise sur un wagon de marchandise lors de l'inauguration, témoigne de son dévouement inébranlable envers le projet.

La ligne de chemin de fer reliant Coteau Junction à Casselman et Ottawa a été étendue en 1882, consolidant ainsi le rôle du village de Casselman en tant que plaque tournante du transport régional. En 1915, le chemin de fer a connu son apogée avec le premier train parcourant les 3205 milles reliant Québec et Vancouver, passant par Montréal, Casselman et Ottawa. Au fil des ans, le chemin de fer de Casselman est devenu bien plus qu'un simple moyen de transport ; il est le symbole de progrès et de connexion au sein du paysage canadien, laissant un héritage durable dans l'histoire et le développement de la région.

Les grands feux de Casselman

En juillet 1891, la paroisse Sainte-Euphémie affronte sa première grande épreuve : un incendie détruit une partie du village, la scierie de la Casselman Lumber Co. et plusieurs millions de pieds de bois. Plusieurs ouvriers doivent quitter le village pour trouver du travail ailleurs. Toutefois, des terres jusqu'alors à moitié défrichées sont transformées par le feu en de belles prairies fertiles et plusieurs nouveaux colons viennent s'installer sur ces terres désormais propices à l'agriculture.

Le 5 octobre 1897, la paroisse fait face à la plus grande tragédie de son histoire : la région de Casselman est entièrement détruite par un terrible incendie. À l'exception de quelques habitations, le village est réduit en cendres et les gens se retrouvent sans logement ni effets personnels. L'église catholique est détruite en entier, sauf le Saint-Sacrement, que le vicaire Joseph-Hercule Touchette a sauvé. Plusieurs citoyens quittent la paroisse puisque tous leurs biens ont été détruits. Toutefois, soutenus par les paroles encourageantes du curé Touchette et des dons provenant de partout en Ontario et du Québec, ceux qui restent se mettent à la tâche ardue de reconstruire le village. Deux jours après l'incendie, un comité est mis sur pied pour reconstruire l'église.

En juillet 1919, la paroisse est encore la proie d'un grand incendie. Les constructions bordant la rue principale du village, envahie par les flammes, sont presque toutes détruites. Plusieurs commerçants perdent une grande part de leurs marchandises et équipements. Ceux qui réussissent à sauver une partie de leurs biens les transportent dans l'église ou dans l'hôtel de ville. L'église, la banque et le magasin général de Damase Racine sont épargnés grâce au travail efficace des pompiers d'Ottawa. Dès les jours suivants, les villageois entreprennent courageusement la reconstruction sur l'artère principale.

Un peu plus d'histoire...

Avant la colonisation Après la colonisation

Vers 3000 ans av. J-C, le Canada était presque tout recouvert par les glaciers.


Avec le retrait et la fonte des glaciers, le comté de Russell était submergé par la mer de Champlain.


En 1613, Samuel de Champlain lors de son premier voyage dans la région rencontre les Algonquins dits de la Petite-Nation et rapporte que la terre est bonne pour le labourage.


À la suite des voyages de Samuel de Champlain de 1613 et 1615, aurait ouvert la voix pour de nombreux missionnaires.


En 1636, Duplssis-Bochard disait que la région avait plusieurs richesses rassemblées en un même endroit.


Samuel de Champlain qui appelait déjà la région au 17 siècles, les Algonquins, la petite Nation.


Les amérindiens qui habitaient le comté de Russell était des Algonquins dits de la Petite-Nation.


Quand Martin Casselman achètera du terrain, la rivière était nommée la petite Nation.


Sur les cartes topographiques elle s’appelle « Petite Nation du sud ».


La région de Casselman était des marécages et couverte de forêts.


En 1774, le comté de Prescott-Russell passe à du régime du Québec à l’Ontario.


De 1774 à 1783, la révolution américaine qui a poussé environ 10 000 loyalistes à venir s’établir en Ontario.


Le gouvernement est venu en aide pour l’établissement à ses loyalistes.


Le 4 mai 1799, Edward Jessup aurait acheté de la couronne pour une modique somme, 200 acres de terre qui est la partie nord-ouest du canton de Cambridge.


En 1800, on arpente toutes les terres des comtés de Prescott et de Russell.


En 1801, le recensement de la population révèle aucun habitant dans le comté de Russell.


En 1820, le comté de Russell est jumelé au comté de Prescott pour des fins de représentation provinciale.


Donald R. McDonnell est le premier député à être élu sur un vote de parti.


En 1840, les Canadiens français commencent à émigrer aux États-Unis.


Mgr Bourget, l’évêque de Montréal, conçoit le danger d’assimilation.


Le 30 mai 1849, les comtés de Prescott et Russell s’unissent.


Prescott tire son nom de Robert Prescott qui s’est battu à côté du général Wolf.


Russell tire son nom de Peter Russell, vérificateur des comptes du Haut-Canada.


En 1849, l’évêque du diocèse de Bytown (Ottawa), Mgr Guigues, fonde une société de colonisation et encourageait les catholiques à venir s’établir dans la région.


Le 9 août 1851, il écrit à l’évêque de Montréal pour favoriser la colonisation.


Il y avait un surpeuplement des terres des contés québécois de Vaudreuil, de Soulange et des Deux Montagnes.


Informé de la qualité des terres par des missionnaires.


La possibilité de pouvoir s’adonner à la coupe du bois et à l’agriculture.


En 1857, la municipalité de Cambridge siège pour la première fois.


En 1885, il y a deux scieries et 200 familles à Casselman, la scierie de Martin Casselman qui a été achetée par J.N Hurtubise.


En 1886, la paroisse de Ste-Euphémie est créée.


Le 11 juin 1888, les comtés unis de Prescott-Russell permettent à Casselman de s’incorporer (By-law 400) et il avait 750 habitants.


En janvier 1889, le premier conseil municipal siège.


En 1895, c’est la fermeture de la scierie Casselman Lumber Co. de J-N Hurtubise.


Vers 1920, Mr Joseph Grenon débute la rénovation des routes.


En 1925, c’est la fermeture de l’école protestante.


En 1940, ouverture d’un poste de police (OPP).